
Le 19 Septembre 2017, l’ACP[1] a réaffirmé « clairement son opposition à toute forme de participation des médecins au suicide assisté ».
L’association considère « que le suicide assisté porte préjudice à la relation de confiance patient-médecin », « nuit à la vocation des soignants » et que « tout comme la médecine ne peut pas éliminer la mort, la médecine ne peut pas soulager toutes les souffrances humaines ; essayer de le faire entraine finalement de mauvais soins médicaux ».
Elle rappelle l’importance de la « clarté du langage » car des mots tels que « l'aide à la mort, l'aide médicale au décès, la mort assistée par un médecin, et la mort accélérée » obscurcissent « l’éthique en jeu et rend difficile le débat ». Ainsi, rappelle-t-elle, la différence entre « le refus de l’acharnement thérapeutique et un acte qui provoque la mort » et que le patient a le droit de « refuser un traitement y compris lorsqu’il s’agit de sa survie » : « la mort qui s’en suit est alors naturelle ». Elle rappelle qu’évidemment, « tout patient a le droit d’être soulagé de la douleur et des symptômes liés à la maladie durant les derniers instants de sa vie ».
Sa position tient en quelques mots : « accompagner la mort naturelle, et non de provoquer la mort ».
Elle souligne enfin la nécessité de développer les soins palliatifs puisqu’ « interrogés sur la fin de vie, 90% des adultes américains ont déclaré ne pas connaitre les soins palliatifs, et plus de 90% de ces adultes, qui ont été informés par la suite, ont déclaré qu’ils préfèreraient ces soins pour eux et pour les membres de leur famille s’ils étaient malades ».
[1]American College of Physicians : Organisation internationale comptant plus de 152.000 médecins, et regroupant le plus grand nombre de praticiens aux Etats-Unis.
Source : Institut Européen de bioéthique (27/09/2017) ; BioEdge, Michael Cook (23/09/2017)