
A Montréal au Canada, un centre d’hébergement pour SDF[1], La Maison du Père, vient d’inaugurer quatre nouvelles « chambres dédiées aux soins palliatifs et de fin de vie ». Deux de ses chambres sont destinées à des hommes encore autonomes qui « pourront y séjourner pour une durée de quelques mois », les deux autres seront offertes aux résidents qui vivent leurs derniers instants.
Pour le directeur général de l’établissement, il s’agit de « leur rendre un dernier hommage, (…) de les accompagner avec dignité jusqu’au bout et de permettre à leurs pairs de faire leur deuil et de savoir qu’ils ne mourront pas dans l’oubli et l’indifférence ». Ces chambres doivent permettre à des hommes fragiles de mourir « dans un milieu avec lequel ils sont déjà familiers : ils nous connaissent, ils connaissent les intervenants, les résidents. Leurs amis, leur réseau, c’est ici », explique Karina Pons, coordonnatrice des services de santé pour l’organisme.
La proposition veut répondre au vieillissement significatif des personnes sans domicile fixe, par ailleurs de plus en plus nombreuses à souffrir de maladies évolutives chroniques.
[1] En 2006, 2000 personnes sans domicile fixe ont été accueillies dans ce centre d’hébergement qui compte aussi un refuge et une aile de réinsertion sociale.
La Presse (10/05/2017) ; HuffPost, Sarah Daoust-Barun (10/05/2017)